Fin-tradix.com (https://fin-tradix.com) se présente comme une plateforme de trading en ligne. Le site promet l’accès aux crypto-actifs, aux actions, aux indices, aux devises, aux matières premières et aux ETF. Il met en avant une plateforme « sécurisée », des plans d’investissement structurés et un accompagnement personnalisé.
Pourtant, fin-tradix.com figure sur la liste noire de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Cette inscription signifie que le site n’est pas autorisé à proposer des services d’investissement et présente un risque majeur pour les épargnants.

Extrait du site fin-tradix.com
1. Une offre d’investissement très séduisante en apparence
Fin-Tradix se présente comme une « plateforme de trading avancée ». Le site promet un accès simple aux « meilleurs actifs » et met en avant :
– les crypto-monnaies ;
– les actions ;
– les indices ;
– les matières premières ;
– les ETF ;
– les devises.
Le discours insiste sur la possibilité « d’atteindre vos objectifs financiers » et de « faire prospérer votre capital grâce au trading ». La plateforme se présente comme « ultra-sûre » et « accessible à tous », avec un accès à de nombreux marchés depuis une seule interface.
Fin-Tradix affiche aussi plusieurs « plans d’investissement » :
– « Standard 250+ » ;
– « Bronze 3 500+ » ;
– « Gold 25 000+ ».

Extrait du site fin-tradix.com
Ce système de paliers donne une impression de montée en gamme. Il suggère que plus l’investisseur engage de capitaux, plus l’accompagnement serait professionnel. En pratique, ce type de structure est très fréquent sur les sites frauduleux. Elle sert souvent à pousser les victimes à augmenter progressivement leurs dépôts.
Le site utilise un vocabulaire très émotionnel :
– « apportez la prospérité dans votre vie grâce au trading » ;
– « transformez votre réalité financière en un clic ».
Ce type de promesse, sans mise en garde sérieuse sur les risques, doit alerter tout investisseur.
2- Une page Contact conçue pour rassurer l’internaute
La page « Contact » de fin-tradix.com joue un rôle central dans la stratégie de confiance. Elle affiche des formulations très positives :
« CONTACTEZ NOTRE ÉQUIPE CONVIVIALE ET BÉNÉFICIEZ D’UN SERVICE EXCEPTIONNEL ».
Le site invite aussi l’utilisateur à « poursuivre les capacités commerciales, atteindre une prospérité durable ».

Extrait du site fin-tradix.com
Le site fournit :
– deux adresses e-mail : support@fintradix.pro et info@fintradix.email ;
– deux numéros de téléphone internationaux ;
– deux adresses physiques (Londres et Singapour).
Ce type de structure multi-pays est typique des sites frauduleux et rend les recours juridiques très difficiles.
Cette présentation donne l’illusion d’une présence internationale solide. En réalité, les escroqueries financières utilisent souvent ce type de configuration. Les adresses sont parfois fictives ou ne correspondent à aucune structure réellement opérationnelle. Elles compliquent aussi l’identification de l’entité responsable et rendent les recours plus difficiles.
La mention la plus importante apparaît dans le bas de page. Fin-Tradix affirme :
« Les opérations de crypto-monnaie Fintradix sont réglementées et surveillées par la Digital Crypto Commission, certifiée selon DCC-8127/24 ».
Cette phrase cherche clairement à imiter le langage d’un véritable régulateur. Pourtant, la « Digital Crypto Commission » n’est pas une autorité reconnue. Elle n’apparaît dans aucun registre officiel. Plusieurs analyses la considèrent comme une simple façade de « régulation » fictive.
3- Un site très récent : marqueur classique des escroqueries en ligne
Les escroqueries en ligne liées au trading suivent souvent le même schéma. La plateforme apparaît, collecte rapidement des fonds, puis disparaît. La durée de vie moyenne se situe souvent entre six mois et un an.
Le domaine fin-tradix.com a été enregistré en 2025, selon les données accessibles via un service de type Whois. Il s’agit donc d’un site très récent.
Cette absence d’historique est un marqueur important.
Un site jeune, sans ancienneté, qui promet des rendements attractifs et affiche une prétendue régulation douteuse doit immédiatement susciter la prudence. Lorsqu’il s’agit d’une plateforme présentant des caractéristiques proches d’autres arnaques déjà identifiées, ce critère pèse lourd dans l’analyse du risque.
La combinaison suivante est particulièrement préoccupante :
– domaine récent ;
– promesses très ambitieuses ;
– absence de transparence sur la société ;
– régulateur fictif.
Ce montage est typique d’une structure « jetable », destinée à disparaître dès que la fraude est trop visible.
4- Une absence totale d’autorisation réglementaire
Le point central reste l’absence de véritable autorisation. Fin-Tradix revendique une surveillance par la « Digital Crypto Commission ». Ce nom n’est associé à aucune autorité de contrôle reconnue.
En France, l’encadrement des prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) repose sur l’article L. 54-10-3 du Code monétaire et financier. Cet article impose un enregistrement obligatoire auprès de l’Autorité des marchés financiers pour certains services.
Fin-Tradix ne figure pas parmi les PSAN enregistrés.
La plateforme ne dispose pas davantage :
– d’agrément de l’AMF ;
– d’autorisation de la FCA (Royaume-Uni) ;
– d’autorisation de l’ASIC (Australie) ;
– ni d’agrément connu d’une autorité européenne.
L’investisseur ne bénéficie donc d’aucun cadre protecteur. Il n’y a :
– ni contrôle externe effectif ;
– ni dispositif sérieux de sécurité des fonds ;
– ni mécanisme de médiation ou de recours interne fiable.
Dans de nombreux dossiers d’escroquerie, cette situation revient de manière récurrente. Les sites se réclament de « régulateurs » inventés, tout en échappant à toute surveillance réelle. En cas de blocage des retraits ou de disparition du site, les victimes se retrouvent sans interlocuteur identifié.
Les pratiques décrites sur ce type de plateforme (promesses trompeuses, blocage des retraits, demandes de nouveaux versements) peuvent relever de l’escroquerie au sens de l’article 313-1 du Code pénal. Cet article sanctionne le fait de tromper une personne par des manœuvres frauduleuses pour obtenir la remise de fonds.
5- Inscription sur la liste noire de l’AMF
Fin-tradix.com figure sur la liste noire officielle de l’Autorité des marchés financiers.
Cette liste identifie les sites non autorisés qui sollicitent illégalement des investisseurs français.
L’apparition d’une plateforme sur cette liste constitue un indicateur clair d’un risque important, voire certain.
Il est essentiel de consulter les ressources suivantes avant tout investissement :
– liste noire AMF : https://www.amf-france.org/fr/espace-epargnants/proteger-son-epargne/listes-noires-et-mises-en-garde
– liste noire relayée par ABE Info Service et l’ACPR : https://www.abe-infoservice.fr/fr/prevention-arnaques/listes-noires-des-autorites
L’inscription de fin-tradix.com à ces registres confirme officiellement son caractère dangereux.
6- Notre accompagnement pour les victimes
Notre cabinet représente plusieurs centaines de victimes d’escroqueries financières et de fraudes liées aux plateformes non régulées.
Nous intervenons pour :
– analyser les transactions et retracer les opérations ;
– exploiter les données blockchain lorsque c’est possible ;
– constituer un dossier complet utilisable dans une plainte ;
– accompagner les démarches de recouvrement ;
– identifier des victimes multiples pour organiser, lorsque pertinent, une action groupée.
Les personnes ayant investi sur fin-tradix.com doivent conserver toutes les preuves :
– captures d’écran ;
– échanges par e-mail ;
– justificatifs de dépôts ;
– numéros de transaction ;
– tentatives de retrait.
7- Accompagnement juridique : vos recours avec COLMAN Avocats
Si vous avez été en contact avec fin-tradix.com, investi de l’argent ou transmis des informations sensibles, il est indispensable d’agir rapidement. Le cabinet COLMAN Avocats, intervenant régulièrement en contentieux financier et en défense des victimes d’escroqueries, vous accompagne dans toutes les étapes.
Nous pouvons :
– suspendre immédiatement tout contact ou tout versement supplémentaire ;
– constituer un dossier complet avec toutes les preuves disponibles (captures, courriels, paiements, historiques) ;
– qualifier juridiquement les faits au regard du droit pénal (article 313-1 du Code pénal pour l’escroquerie, articles 324-1 et suivants pour le blanchiment) ;
– déposer une plainte pénale auprès des autorités compétentes ;
– envisager une action groupée lorsqu’un nombre significatif de victimes est identifié.
Liens officiels à consulter
🔗 Liste noire AMF – plateformes non autorisées
🔗 WHOIS ICANN Lookup – vérification de la date de création d’un domaine